mercredi 1 juin 2011

Mesa Verde (1)

Pour nous rendre dans le célèbre parc de Mesa Verde, nous avons fait étape dans un autre site historique moins connu : Hovenweep National Monument. Ce monument peu visité rassemble une série de maisons construites sur le bord d’un canyon par les indiens pueblos à la fin du 13ème siècle :Ces maisons, souvent en forme de tours ont été soigneusement construites, aucune ouverture ne donnant sur le plateau :Le caractère défensif de ces constructions n’est pas prouvé, mais ce qui est sûr, c’est qu’elles ont été utilisées très peu de temps (à peine 70 ans) avant d’être désertées, sans doute à cause d’une sécheresse prolongée. Tout comme à Mesa Verde, cette migration a abouti à une fusion dans les populations établies plus au sud, vers la vallée du Rio Grande. En cette période de forte fréquentation due au grand week-end du Memorial Day, nous avons passé une nuit – presque seuls – dans le camping de ce monument :Nous avions roulé avec un vent tellement fort que le sable partout soulevé assombrissait le ciel et que, la flamme du frigo s’étant soufflée, nous avions dû changer la position du camping car ! Le lendemain 30 mai, le vent calmé et le beau temps revenu, nous avons fait à pied le tour du canyon puis nous nous sommes rendus à Mesa Verde juste à temps pour nous installer au camping et subir une nuit glaciale (moins 1° dehors au coucher) :La visite du parc de Mesa Verde a d’abord consisté à nous rendre à l’autre extrémité par une route d’altitude donnant des vues très étendues, la plus étendue de tout le sud-ouest ; en voici un petit morceau :Vers le bout de la route, plusieurs canyons ont aussi été habités peu de temps par les indiens ; là, c’est dans des alcôves situées dans les parois qu’ils ont construit des villages entiers regroupant de quelques familles jusqu’à une centaine de personnes :C’est à cet endroit, du fait de leur rapide désertion et de la protection donnée par l’épaisse couche de rocher que ces villages suspendus ont été le mieux conservés. On peut ainsi se rendre compte de la qualité de construction, en pierres maçonnées :Les «kivas», pièces de cérémonies circulaires et enterrées ont seulement perdu leur toit plat :Sans traces écrites ni représentations graphiques, c’est seulement par la tradition orale transmise par leurs descendants et les interprétations des maigres éléments recueillis par les archéologues que l’on peut imaginer leur mode de vie difficile. Cultivant le maïs, les haricots et le squash sur les plateaux en essayant de retenir au mieux les eaux pluviales irrégulières, ils étaient obligés de faire des réserves de nourriture qui occupaient la plupart des constructions, la vie quotidienne se déroulant à l’extérieur. Une sécheresse prolongée, l’épuisement des sols et des réserves de bois peuvent expliquer leur déplacement massif vers le sud.

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